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SECOND PLAN, 2021
Installation vidéo et son
2 écrans, vidéo 4K, son stéréo, 60' 
 

Ce film a été réalisé par Jean-Baptiste Warluzel au titre d’une commande d’artiste à l’occasion du 23ème anniversaire du Cairn, centre d’art. Pour mener à bien son projet l’auteur a choisi de parcourir à pieds, entre mars 2020 et février 2021, les chemins qui mènent aux Refuges d’Art d’Andy Goldworthy ainsi qu’aux œuvres d’herman de vries puis à celles de Richard Nonas et de Reno Salvail.

En s’éloignant délibérément d’un documentaire sur les œuvres pour mettre l’accent sur la pratique de paysages qui forment leur contexte naturel il en a tiré un récit visuel dont la sobriété poétique est empreinte d’une méditation particulière sur les relations du temps à l’espace. On y trouve en effet la trace de la lenteur physique du temps de la marche tissée intimement au temps des saisons qui renouvelle cycliquement les couleurs et les formes des paysages traversés.

Opérant à l’aide de plans vidéographiques fixes comprenant l’enregistrement en temps réel des sons ambiants, Jean-Baptiste Warluzel a ainsi constitué un vaste fonds d’images dans lequel il a puisé la matière de son montage final. Il a aussi opté pour un format panoramique radical et inhabituel constitué de séquences de deux images accolées en diptyque, présentant simultanément deux points de vue, de manière à perturber l’ordre de lecture de la représentation paysagère traditionnelle.

Du plus proche au plus lointain le film fait ainsi miroiter une perspective double qui s’affranchit des lois de la description unitaire pour approcher au plus près celles des perceptions sensibles en évoquant les dimensions complexes de leurs résonances subjectives.  Le rythme hypnotique du défilement des images et la forme en boucle du film viennent enfinconfirmer une image du temps prise dans la dynamique circulaire d’un éternel retour.

Jean-Marc Réol, avril 2021

exposition :

FLASHBACK, CAIRN, centre d'Art, Dignes-les-Bains, 2021

DEUX TIERS, UN TIERS, 2018
Installation vidéo et son
vidéo HD, muet. 35' 20. 
son stéréo indépendant, 15' en boucle.
voix : Jean-Daniel Laval

Eloge de l’invisible

"En mai 2008 Jean-Baptiste Warluzel et un ami journaliste sont partis pour le Sichuan dans l’intention de rendre compte d’un séisme majeur qui avait eu lieu deux mois plus tôt, faisant quatre-vingt-huit mille  morts dans la région montagneuse située à proximité de la capitale régionale Chengdu. Ce reportage fut un échec dans la mesure où les autorités chinoises, décidées à occulter cette catastrophe humaine en pleine préparation des Jeux Olympiques de Pékin, avaient interdit tout accès à la zone de destruction et contrôlaient avec rigueur les témoignages des populations déplacées et des survivants de cette tragédie.

Dix ans plus tard JBW a repris les images tournées sur place sous la pression de l’interdit policier pour reformuler dans le champ de l’art l’impossibilité du reportage initial. Il a choisi pour ce faire de juxtaposer les rushes de sa captation d’images dans l’ordre chronologique de leur prise de vue, sans autre forme de montage. Il a ensuite superposé à ces séquences d’images, en voix off, les indications du plan général du reportage, faisant entendre la construction logique qui aurait dû donner sa consistance documentaire au projet final. En mettant ainsi en évidence, dans sa reprise, cette désarticulation entre le programme énoncé et la succession des images qu’il nous donne à voir, l’artiste nous installe dans une situation d’étrangeté perceptive qui déréalise l’objectivité du document filmique et lui confère une autonomie poétique particulière. 

Cette opération se fonde sur une déconstruction de  la linéarité informative de la forme documentaire pour nous en livrer, en gravitant autour de l’écran d’invisibilité qui dissimule la réalité de la catastrophe, les échos périphériques, tour à tour mutiques ou traversés d’informations contradictoires. Le récit visuel fragmentaire qui en résulte est déterminé par le tempo chaotique imposé par la recherche des témoignages sous la contrainte omniprésente de la censure. En révélant ainsi, à partir du matériau brut accumulé dans l’action du filmage, l’impossibilité d’accéder à une quelconque réalité visuelle de cette tragédie, il la désigne aussi comme le centre inaccessible de son désir de représentation. La dynamique symbolique qu’il met alors en action excède la dénonciation de la censure politique dont il est victime en tant que documentariste pour atteindre à un questionnement plus général sur la valeur traductive de l’image par rapport au réel dont elle est censée rendre compte. 

Dans ce contexte particulier où l’objet du reportage est escamoté et ne constitue donc plus le point focal de l’histoire, Jean-Baptiste Warluzel se saisit de cet empêchement pour inventer une forme nouvelle de récit déliée de toute intention démonstrative. Il fait alors miroiter les signifiants visuels de cette autonomie en une errance filmée dont l’acuité descriptive et le rythme syncopé, construits sur les marges de l’invisible, déploient l’intensité des sortilèges spéculaires de la caméra et son impuissance paradoxale à saisir l’essence du réel."

 

Jean-Marc Réol, Février 2018

exposition :

Trajectoire, centre d'art villa tamaris Pacha, La Seyne-sur-mer, 2019

Galerie Eva Vautier, Nice, 2018

AMORCES, 2014

installation vidéo et son

video DV, couleur, son stéréo sur deux haut-parleurs, 21 heures.

son stéréo sur deux haut-parleurs, 3 heures 30 minutes

 

Amorce est un travail documentaire en deux temps.

Depuis 2001, Jean-Baptiste Warluzel filme Daniel Oren, chef d’orchestre israélien, dans différents théâtres en Europe et en Asie, avant, pendant et après répétitions. Evacuant le concert, il met en avant le démontage avant la représentation. Il se concentre sur le moment de travail, sur les différentes combinaisons des répétitions : piano et choeur, piano et solistes, orchestre seul, orchestre et choeur, orchestre et soliste et enfin le tout. Avec ses moments de reprise, de choix d’interprétation et d’expérimentation, la répétition dilate le temps du concert. C’est un moment d’atelier. Comment choisir alors dans ces différentes étapes? Il enregistre 72 heures avec sa camera dv de l’époque. Par l’absence de montage, il rend lisible la narration de cette expérience avec toujours un souci permanent du cadre et de la distance du sujet.

Dix ans après, la lecture de ses propres archives se fait dans un lieu d’exposition en amont de la monstration.  Jean-Baptiste Warluzel s’immerge à nouveau dans ses propres images. Leur relecture se fait à l’aide de sa caméra ; les premières images sont re-filmées. Les répétitions, sur le point de devenir représentation, se réitèrent.  La finalité de l’oeuvre est continuellement différée à la faveur de son élaboration.

expositions : Bibliogia Musée de Petach Tikva, 2016  /  Hotel Burrhus, Vaison la Romaine, 2017

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DIPTYQUE, 2016

installation vidéo

vidéo HD, son stéréo, 180 minutes

Jean-Baptiste Warluzel collabore avec la chorégraphe Régine Chopinot depuis 2015.

Cette rencontre donne lieu à différentes expériences comme des installations vidéos dans des centres d'art, Diptyque ou des documentaires comme every day.

Diptyque se déroule dans deux espaces voisins. Dans l'un se déroule Piécette, une chorégraphie de Régine Chopinot, dans l'autre, une projection vidéo montrant des répétitions tournées au Kinosaki Art Center au Japon du spectacle Pacifikmeltingpot. Par des reprises de gestes et de sons, un dialogue s'opère entre ce qui arrive lors de la représentation et le défilement de l'enregistrement des répétitions d'un autre spectacle.. 

 

every day est un film documentaire restituant les toutes dernières séances de recherche et de création de PACIFIKMELTINGPOT, enregistrées au Japon en septembre 2015. Régine Chopinot et Jean-Baptiste Warluzel ont privilégié les moments où le geste de caméra dialogue étroitement avec celui des enjeux de la situation chorégraphique. Il se présente sous la forme d'un huis clos  effaçant tous repères objectifs de temporalité et de localisation dans lesquels l’action s’opère.
De façon réflexive et en parallèle au déroulement initial de la situation, le montage suggère l’absence de hiérarchie entre le chorégraphe et les interprètes, déjouant ainsi l’autorité communément admise.

PACIFIKMELTINGPOT est un projet de recherche et de création de Régine Chopinot sur le long terme depuis 2010.
Il se construit lentement, créant sa cadence au travers de rendez-vous  réguliers entre la France, la Nouvelle-Calédonie, la Nouvelle-Zélande et le Japon. PACIFIKMELTINGPOT est né du désir manifesté par quelques artistes de s’exercer à des pratiques ouvertes, informelles, mettant à l’épreuve du temps et de l’éloignement géographique leur besoin d’expérimenter ensemble. Ainsi, depuis 2010, plusieurs repères sont posés avec le groupe Kanak du Wetr sur l’île de Lifou en Nouvelle-Calédonie, en octobre 2011 premier In Situ Yokohama au Japon, décembre 2011 In Situ Wellington en Nouvelle-Zélande. Pour la première fois, en décembre 2012 avec In Situ Auckland, Régine Chopinot réunit les artistes néo-zélandais, japonais et kanak. Les premières sessions de PMP se mettent alors en place en septembre 2013 à Osaka puis en décembre de la même année à Lifou et Nouméa, en Nouvelle-Calédonie.
Créé au Japon en septembre 2015, la persistance de PACIFIKMELTINGPOT s'appuie désormais sur la qualité des relations tissées par les différents protagonistes dans la durée de cette expérience. Les images sont tournées par 
Jean-Baptiste Warluzel et Juao Garcia et le son réalisé par Nicolas Barillot.

expositions :

espace d'art le moulin, La valette du var, 2016  /  Hotel des arts, Toulon, 2017  /  festival des carrières, Baux de Provence, 2017

ILES ETATS ATELIER, 2015

installation vidéo

vidéo HD, son stéréo, 25 minutes

Jean-Baptiste Warluzel collabore avec le designer Antoine Boudin.

Ce dernier l'a invité au D'Days 2015 pour une exposition au palais de Tokyo, Paris.

Dans les Iles états atelier, Jean-Baptiste Warluzel annexe une Ile à la nage pour en faire son atelier de création. Les images montrent l'arrivée, les mesures de l'ile, et le contexte. Ce travail sera mis en lien avec des objets d'Antoine Boudin pour un Kit de survie poétique. Cette installation s'appelle Lou Troupeau en lien avec la pièce de Joseph Beuys, The PacK.

expositions : D'days au Palais de Tokyo, Paris 2015 / musée des arts Décoratifs, Paris 2017

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